Diffusions
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1ère diffusion | 16 octobre 2023 (Disney+) |
Rediffusions | 24 décembre 2023 (YouTube) |
Editions
Sortie en DVD / Blu-ray | 29 mars 2024 (Walt Disney - en bonus de Wish : Asha et la Bonne Étoile) |
Synopsis
Le soir du 100ème anniversaire des mythiques Walt Disney Animation Studios, une multitude de personnages animés Disney, Mickey Mouse en tête, décident de prendre vie et de se réunir pour réaliser une photo de groupe afin de célébrer l'événement.
Alors tout semble se passer pour le mieux, Dingo casse l'appareil photo ! Mais un miracle se produira finalement, prouvant que la magie de Disney n'a pas de limite...
Commentaires
A l'approche de l'année 2023 devant célébrer le 100ème anniversaire des Walt Disney Animation Studios, la célèbre firme aux grandes oreilles savait qu'elle se devait de marquer le coup et mit en chantier un film d'animation, Wish : Asha et la Bonne Étoile, proposant une histoire originale mais faisant aussi des clins d'œil plus ou moins subtils aux anciens longs-métrages. En parallèle, un second projet fut également mis en route, se voulant un hommage plus concret aux anciens dessins animés, sous la forme d'un court-métrage.
Pour ce faire, deux créatifs combinèrent leurs talents : Trent Corry et Dan Abraham, tout deux alors déjà employés de Disney depuis plusieurs années et qui s'étaient rencontrés sur la production des Aventures d'Olaf. Petit à petit, et durant leur temps libre, les deux complices définirent le concept et le scénario du court-métrage et finirent par présenter le projet à Jennifer Lee, directrice créatrice du studio, au cours d'une visioconférence durant la pandémie de Covid-19. Cette dernière en fut émue au point de fondre en larmes !
Ce court-métrage s'avère d'une ambition certaine (bien qu'elle ait été quelque peu contrariée, la durée initialement prévue étant de 30 minutes), faisant intervenir une multitude de personnages issus de différents univers. Le procédé n'était certes pas particulièrement nouveau, Disney s'étant déjà essayé auparavant au fait de mélanger des personnages tirés de divers dessins animés sans lien direct entre eux, on peut citer notamment la série Tous en Boîte. Dans le cas présent, l'accent est toutefois particulièrement mis sur l'aspect émotionnel (citons en particulier le passage poignant où Mickey s'adresse au portrait de Walt Disney en personne) et nostalgique, qui culmine dans la scène finale faisant apparaître plus de 500 personnages différents à l'écran !
La prouesse technique est d'autant plus notable que le court-métrage respecte les styles graphiques des films originaux et mélange donc l'animation traditionnelle et les images de synthèse. Cette dernière partie a été supervisée par Andrew Feliciano, qui avait déjà fait ses preuves sur plusieurs productions animées auparavant. L'animation "à la main" a quant à elle été chapeautée par le légendaire Eric Goldberg, connu pour ses travaux sur Aladdin, Pocahontas ou encore Fantasia 2000 (et même, hors Disney, sur Les Looney Tunes Passent à l'Action).
La musique renforce également le sentiment de nostalgie avec de multiples clins d'œil à d'anciennes partitions liées aux films Disney. Le plus évident étant bien sûr la reprise du mythique Quand on prie la bonne étoile (créé pour Pinocchio) mais on s'attardera également sur la citation au piano de Nourrir les p'tits oiseaux, provenant de Mary Poppins, durant la scène du portrait citée plus haut. Cette nouvelle version a été interprétée pour l'occasion par Richard M. Sherman, co-auteur de la chanson, en personne ! Un baroud d'honneur pour ce musicien de légende qui décèdera en mai 2024...
Le casting vocal n'est pas en reste car la production s'est efforcée de reprendre au maximum les interprètes originaux des personnages, certains comédiens de renom acceptant de reprendre leurs rôles même pour un simple phrase et parfois après des années sans les avoir joués (citons notamment Jeremy Irons pour Scar ou encore Tom Hulce pour Quasimodo). Quand la chose n'était pas possible, Disney a tout simplement réutilisé d'anciens enregistrements. À noter que pour le Génie d'Aladdin, le studio a pu, avec l'accord de la famille du comédien, exploiter des prises jamais utilisées auparavant de Robin Williams, décédé en 2014, et qui avait effectué des heures d'improvisations au micro lors de ses sessions d'enregistrements sur le personnage. Enfin, concernant Donald, les voix de Clarence Nash, interprète du rôle jusqu'à sa mort en 1985, et de son successeur Tony Anselmo cohabitent sur cette production.
Le doublage français a également fait des efforts notables pour réunir un grand nombre des voix francophones habituelles même si certains ont pu s'étonner de voir attribuées à certains personnages les voix de leurs incarnations dans les remakes "live"... Si cela concerne nettement moins de personnages qu'en VO, la VF a également joué la carte du recyclage pour faire entendre certains comédiens décédés, évitant ainsi d'avoir à remplacer Micheline Dax sur Ursula, Roger Carel sur Kaa, etc.
Pour les quelques images filmées en prises de vue réelles, le spectateur peut voir à l'écran le vétéran Burny Mattinson, artiste très prolifique de Disney chez qui il travaillera pendant plus de 70 ans (aussi bien en tant qu'animateur que scénariste, story-boarder, producteur et réalisateur) ! Il décédera hélas quelques mois avant la sortie du court-métrage bien qu'il put le visionner avant sa mort.
Il était une fois un studio est dévoilé pour la première fois lors du Festival international du film d'animation d'Annecy le 11 juin 2023. Il faudra attendre le 15 octobre suivant pour qu'il soit diffusé à la télévision sur le continent américain sur la chaîne ABC puis, dès le lendemain, il sera disponible internationalement en streaming sur la plateforme payante Disney+. Le 24 décembre de la même année, comme un cadeau de Noël, il atterrit sur YouTube, le rendant visible gratuitement de tous. Notons qu'il est aussi disponible en bonus sur le DVD et le Blu-ray de Wish : Asha et la Bonne Étoile.
Le court-métrage sera très apprécié et beaucoup avaient misé sur une présence aux Oscars bien qu'il n'en sera finalement rien. Il restera malgré tout comme un bel hommage aux dessins animés de ce géant de l'animation d'autant plus appréciable qu'il met en valeur des techniques de réalisation traditionnelles largement délaissées depuis le milieu des années 2000.
Merci à quasimodoworld^^ et Noé Costa pour leur aide sur le doublage.
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Sources :
Chronique Disney
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