Fiche technique
Nom original | Space Jam |
Origine | Etats Unis |
Année de production | 1996 |
Production | Warner Bros |
Durée | 89 minutes |
Réalisation | Joe Pytka |
Production | Joe Medjuck, Daniel Goldberg, Ivan Reitman |
Production de l'animation | Ron Tippe, Jerry Rees, Steven Paul Leiva |
Scénarii | Leo Benvenuti, Steve Rudnick, Timothy Harris, Herschel Weingrod |
Story-boards | Kurt Anderson, Rich Arons, Celia Coppock, Skip Jones, Alex Mann, Linda Miller, Fergal Reilly, Harry Sabin, David Smith, Keith Sparrow, Joe Suggs, Kirk Tingblad |
Production délégué | David Falk, Ken Ross |
Animation | Dino Athanassiou, Roberto Casale, Paul Chung, Shane Doyle, Gary Dunn, Martin Fuller, Dean Roberts, Dan Root, Brian Smith, Nombreuses Personnes |
Effets Spéciaux | Corey Pritchett |
Direction de l'animation | Bruce W. Smith, Tony Cervone |
Direction artistique | David F. Klassen, Bill Perkins (animation) |
Décors | Geoffrey Kirkland |
Layout | Tass Darlington, Dan Fausett, Paul Hardman, Davy Liu, Dan McHugh, Ennis McNulty, Roy Naisbitt, Don Reich, Chris Scully, Lisa Souza, Robert St. Pierre, Mark Swan, Craig Voigt, Todd Winter |
Montage | Sheldon Kahn |
Direction photographie | Michael Chapman |
Costumes | Marlene Stewart |
Maquillage | Anita Gibson |
Musiques | James Newton Howard |
Adaptation française | Philippe Videcoq |
Direction de doublage | Perrette Pradier |
Diffusions
Arrivée en France (cinéma) | 5 février 1997 |
1ère diffusion hertzienne | 27 décembre 2000 (France 2)
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1ère diffusion francophone | 21 décembre 1998 jusqu'au 6 janvier 1999 (Canal+)
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1ère diff. Cable/Sat/TNT | 10 décembre 1999 (Ciné Cinéma)
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1ère diff. streaming | Années 2010 (Netflix) |
Rediffusions | 27 décembre 2002 (France 3)
21 février 2005 (TMC)
19 septembre 2005 jusqu'au 31 juillet 2016 (RTL9)
27 avril et 25 mai 2006 (Teva)
9 avril 2007 (NT1)
20 mai jusqu'au 8 décembre 2008 (TPS Star)
1er et 15 septembre 2009 (Comédie !)
25 et 26 janvier 2011, 4 avril et 14 novembre 2017 (Gulli) |
Synopsis
Champion légendaire de basket-ball, Michael Jordan décide pourtant de se reconvertir dans le base-ball, avec un résultat peu glorieux. Pendant ce temps, dans l'espace, un parc d'attraction spatial dirigé par le diabolique Swackhammer vit une période difficile et les clients commencent à fuir l'endroit, faute d'innovations. Pour redonner à son parc un vent de fraîcheur, le dirigeant envoie alors ses sbires capturer les Looney Tunes pour qu'ils servent d'esclaves dans le parc. Ces derniers ne se laissent pas faire et défient les extraterrestres au basket, promettant de se livrer à eux s'ils se font vaincre. Mais les choses se compliquent lorsque leurs adversaires n'hésitent pas à dérober les talents de plusieurs basketteurs de renom !
Les Looney Tunes décident alors de demander de l'aide à Michael Jordan pour pouvoir remporter le match fatidique. Mais l'assistance de l'ex-champion sera t-elle suffisante ?
Commentaires
Si les Looney Tunes ont fréquemment côtoyé le grand écran au travers de leurs innombrables cartoons et de quelques longs-métrages (sous la forme de compilations reprenant certains desdits cartoons, reliés par des scènes inédites), Space Jam sera la première production cinématographique d'envergure à les mettre en scène dans une histoire totalement inédite. Encore plus détonnant, les personnages animés partagent l'écran avec des acteurs de chair et d'os !
Tout est parti d'une série de spots publicitaires mettant en scène le célèbre basketteur Michael Jordan repoussant une invasion extraterrestre (dirigée par Marvin le Martien) aux côtés de Bugs Bunny. Devant leur réussite commerciale, il n'en fallut pas plus pour qu'un projet de film reprenant la même idée voit le jour.
La production ne fut pas de tout repos, le film passant par de nombreuses réécritures et ayant du mal à trouver un réalisateur, le choix s'arrêtant finalement sur Joe Pytka, fort d'une longue expérience dans la publicité mais qui ne fut pourtant pas le dernier à trouver ce projet bancal ! Des délais serrés et des difficultés techniques à contourner viendront encore s'ajouter à la production, tout comme les contraintes liées au fait de faire tourner Jordan tout en lui permettant de continuer à s'entraîner (condition sine qua non pour qu'il participe au film, et qui obligera la Warner à aménager un terrain de basket spécial près du studio de tournage !).
Au final, si Space Jam a été sans grande surprise une réussite du côté du box-office, les retours critiques ont été assez mitigés. Il faut dire que le métrage ne réussit guère à faire oublier son statut de publicité géante et souffre par extension de gros soucis de rythme tandis que les multiples caméos de stars, jouant pour la plupart leur propre rôle (précisons aussi que le personnage de Swackhammer a la voix de Danny DeVito en VO), n'apportent pas grand chose dans l'ensemble. Les personnages des Looney Tunes sont aussi assez mal mis en valeur au final, réduits dès le postulat de départ à un statut victimaire assez étonnant, le célèbre Chuck Jones n'hésitera d'ailleurs pas à souligner avec facétie que le Bugs Bunny que lui-même mettait en scène aurait renvoyé chez eux les envahisseurs extraterrestres en deux temps trois mouvements ! Certains gags sont également d'un goût douteux et assez éloignés de la finesse des cartoons originaux.
Néanmoins, le film est une belle réussite sur le plan technique, et ce même si certains effets ont fatalement un peu vieilli avec le temps. Certains traits d'humour sont également assez savoureux, notamment lorsque Bugs et Daffy déclarent être lésés en termes de royalties sur leurs produits dérivés (même si ce passage paraît néanmoins un peu déplacé dans ce film essentiellement commercial) ! Enfin, les fans de Michael Jordan pourront se réjouir de voir leur star bien mise en valeur (malgré son jeu d'acteur inégal), le scénario puisant d'ailleurs beaucoup dans la vie privée de la vedette, Jordan ayant bel et bien mis fin à sa carrière de basketteur pour se lancer dans le baseball (en hommage à son père) avant de faire marche arrière au vu de ses piètres résultats !
Le film aura également un parfum de "nouvelle ère" du point de vue de la distribution vocale car sa sortie coïncide avec la mise en place d'une politique (controversée) de la part du studio de renouveler la quasi-totalité des voix françaises des Looney Tunes (allant même jusqu'à redoubler les anciens cartoons !). Patrick Guillemin conservera toutefois le rôle de Daffy Duck, comme depuis environ une dizaine d'années à l'époque (et jusqu'à son décès en 2011), de même qu'Albert Augier retrouve une dernière fois le rôle d'Elmer Fudd (mais le personnage a eu en fait de nombreuses voix), il cédera par la suite sa place à Patrice Dozier. En revanche, le regretté Guy Piérauld, pourtant encore vivant et en activité à l'époque, sera remplacé sans ménagement sur son rôle mythique de Bugs Bunny. Il semblerait d'ailleurs que, pour ce film en tout cas, Edgar Givry ait été d'abord envisagé pour reprendre le rôle du célèbre lapin (on peut d'ailleurs entendre sa voix sur plusieurs bandes-annonces) mais c'est finalement Gérard Surugue qui deviendra la nouvelle voix du personnage.
Une suite à Space Jam fut pendant rapidement envisagée, et se concrétisera en 2021, mais Michael Jordan a toujours refusé de revenir tourner pour le cinéma, préférant les conditions beaucoup plus confortables de la publicité. D'autres stars ont alors été approchées mais le projet n'a pour l'instant pas abouti. Toutefois, un long-métrage mélangeant à nouveaux les personnages animés de Warner avec des acteurs réels verra le jour en 2003 : Les Looney Tunes Passent à l'Action.
Pour conclure, signalons que la chanson I Believe I Can Fly de R. Kelly, si elle a été à la base écrite pour le film, est vite devenue culte et s'est largement émancipée de ce dernier !
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