Paprika
Fiche technique
Diffusions
Synopsis
Dans un futur proche, des scientifiques ont mis au point une machine révolutionnant le domaine de la psychothérapie. Grâce à cette machine, la DC Mini, il est possible de rentrer dans les rêves et de les enregistrer afin de les analyser. Pour cela, il suffit simplement que le soignant s’assoupisse aux côtés de son patient. La DC Mini a été créée par deux scientifiques aux caractères opposés : le Dr. Kôsaku Tokita, extrêmement brillant mais puéril et doté d’un appétit d’ogre (il est d’ailleurs obèse) et le Dr. Atsuko Chiba, réservée et à l’esprit très rationnel. Celle-ci est chargée de tester son invention auprès de plusieurs personnes, devant lesquelles elle se présente sous l'apparence de Paprika, une jeune femme vive n’ayant pas grand-chose à voir avec sa personnalité réelle. Pour rentrer en contact avec ses patients, elle utilise un site web du nom de Radio Club. Sous la recommandation du Dr. Toratarô Shima, un scientifique assez âgé, elle s'occupe notamment du commissaire Toshimi Konakawa, qui fait des rêves récurrents liés à l'un de ses camarades de lycée.
Commentaires
Lauréat du prix du meilleur long-métrage d'animation lors du Tokyo International Anime Fair de 2007, Paprika est l’ultime film réalisé par Satoshi Kon, décédé en 2010 alors qu’il travaillait sur un nouveau projet (Yume-Miru Kika). A l’époque de sa sortie, le cinéaste expliquait vouloir en terminer une bonne fois toutes avec l’étude de la frontière floue entre rêve et réalité qui avait marqué toutes ses œuvres. On remarque d’ailleurs qu’à la fin de Paprika l’un des personnages se rend au cinéma et voit les affiches des films précédents de Satoshi Kon, renforçant ce sentiment de fin de cycle. A cet égard, le film est presque un condensé de tous les thèmes qui ont traversé ses travaux précédents : la perte d’identité au profit d'un "moi" fantasmé (Perfect Blue), l’illusion créée par le cinéma (Millenium Actress), les apparences et les masques (Tokyo Godfathers) et la critique des médias de communication (Paranoïa Agent). Le cinéaste s’en prend en particulier à la société de consommation et à la mondialisation qu’il représente sous la forme d’un cortège certes coloré mais dépourvu de sens et à internet qui nous entraîne de plus en plus loin du réel dans un univers dématérialisé où nous cédons notre place à des avatars. Mais cette fois il ajoute une certaine nuance en critiquant aussi le rejet de l’imaginaire et du virtuel : en effet, on ne peut pas vivre uniquement dans la réalité, de même qu’on ne peut pas exister qu’au travers de ses rêves, nous avons besoin des deux.
Doublage
Voix françaises (Studio Dubbing Brothers) :
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Paprika © Yasutaka Tsutsui / Madhouse, Sony Pictures Entertainment Fiche publiée le 10 mai 2014 - Dernière modification le 06 novembre 2018 - Lue 5870 fois |